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Fahrenheit 451 : Présence du futur

Rien que l’introduction de ce livre mérite d’être lue et fait déjà beaucoup réfléchir. Bien qu’il ait été écrit bien avant toute notre technologie actuelle, bien avant que nous ayons des télécommandes, et tout, ce livre est hyper moderne et, surtout, très actuel. C’est vrai qu’on ne pratique plus la censure, du moins pas comme on l’entend. Et pourtant…

Censure
Action de censurer, d’interdire tout ou partie d’une communication quelconque.

Larousse

Ce que je veux dire, c’est qu’on la pratique tous, sans même nous en rendre compte. Alors pourquoi l’État s’emmerderait-il ? Aujourd’hui, qui a le temps de lire ? Qui s’occupe d’essais, de philosophie et de poésie ? Qui continue tout simplement de lire après que l’école nous ait forcés ? Le nombre de fois où mon entourage était en admiration devant moi qui prends le temps de lire, me disant qu’ils n’en ont vraiment pas le temps ni le loisir, trop de chose à faire comme regarder la télé… 😐 Ou qui me dise, moi aussi je lis, et que je trouve entre leurs mains de la littérature pour enfant. C’est déjà ça.

Ne nous leurrons pas, dans notre pensée collective, lire est considéré comme chiant et une perte de temps. 😥

Bref, revenons-en à Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. C’est la température à laquelle brûle un livre.

Il y est d’écrit un univers plein de technologie et de moyens, avec des humains dociles. C’est apparemment la guerre, mais personne ne se souvient depuis quand, contre qui, contre quoi, on attaque ou on se défend ? Bref, les gens ont peur, s’emmurent devant leur télé pour regarder des feuilletons niais et penser à autre chose. Tous s’endorment à l’aide de somnifère et on ne dénombre plus le nombre de suicides toutes les nuits. Les gens se sont désintéressés de la culture et ont préféré faire du sport ou regarder la télévision.

La majorité, si pas tous, des livres sont censurés, interdits. Toute maison en possédant est immédiatement brûlée, désinfectée, et les occupants sont enfermés dans des asiles de fous. … Pour la sécurité de tous. Et on me demande pourquoi je n’aime pas la délation ?

Guy Montag est un pompier, il allume les feux et pense que ça a toujours été ainsi. Jusqu’au jour où il rencontre une adolescente, Clarisse, qui lui pose toute une série de questions sur tout et rien. Il réapprend à discuter, réfléchir, rire de bon cœur et, quelque part, se réapproprie son individualité, quitte la pensée unique. Et surtout, il se demande : est-ce que je suis heureux ?

Un jour, ils sont appelés pour une intervention durant la nuit (toujours durant la nuit d’ailleurs). Là, une femme décide de brûler avec ses livres. Sa mort hante Montag, il ne comprend pas, il ne pensait pas qu’un livre pouvait à ce point marquer, être important. Pour trouver la réponse, il ressort son secret, un livre caché dans la ventilation de sa maison et commence à lire.

Ainsi Montag commence à se rebeller et, avec l’aide d’un vieux professeur anglais, il prend la résolution de changer les choses. Mais comment un pompier peut-il lutter contre les flammes de la censure ?

La suite, à toi de lire le livre. 😉

À mes yeux, lire est bien plus personnel que de regarder la télé. La démarche intellectuelle derrière n’est pas la même. Enfin, sache que si vraiment tu n’as pas le temps de te procurer le bouquin, il existe un film tiré de ce livre. 😛